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Mise à jour le : 29 02 2024

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Groupe : Plasticpinocchio

Album : TRIPTYCK

Durée : 1h05

Nombre de titres: 14 titres

Style : Rock alternatif / progressive rock / hard rock / metal

Sortie : le 9 mai 2020

Auto-production


Plasticpinocchio est né en 2015 de la rencontre de Shane et Nick.

Ces deux australiens de Perth écrivent et composent autour d'une basse et d'une guitare avant de se lancer dans l'aventure de l'enregistrement. Ils nous livrent donc Triptyck, auto-produit et enregistré à la maison.


Alors par où commencer tant il y a à dire sur cet album de 14 titres ?

Que ce n'est pas un album rock, mais un album de rocks !

Pour qui veut découvrir plusieurs des facettes du rock, cette album est parfait. Du Glam', du Prog', de l'Alternatif, du Hard, du Métal, du Mélodique, tout le monde à un moment donné y trouvera son bonheur musical.


Ce LP est une espèce d'hydre aux multiples têtes qui s'entrecroisent pour faire naître quelques très beaux morceaux.

La construction aussi de cet album est particulière. Construit comme un opéra ou une pièce de théâtre, il se décompose en trois parties, séparés par des interludes.


Décortiquons un peu ces titres :


Tout commence par « Misty dream », leur premier EP, une intro sans mot qui annonce la couleur. On comprend bien que la guitare électrique sera bien présente, et qu'on est bien dans un album rock.

Puis suit « Green is not a creative color ». Du bon vieux métal bien exécuté, de bons riffs et des effets voix intéressants.

On poursuit avec « Slave in fire » : belle intro guitare et une belle voix portée par une batterie bien présente.

Puis « Dennis », morceau de rock classique à la limite du métal, un air qui ravira les fans des Red Hot.

Arrive « Grungesta », très beau morceau à mi-chemin entre Nirvana et Tool. Pas de chant mais quelques mots parlés (par le bassiste cette fois) en arrière plan.


Premier interlude avec « The Crusp (part1) ». On se croirait au début d'un jeu vidéo d'Heroic Fantasy. On s'attend à voir une armée d'orcs sortir des enceintes, la rage au ventre, prêts a tout détruire sur son passage !

« Molotov in a cornfield » : morceau très intéressant avec une belle mélodie, une guitare qui gratte fort et un refrain qui ne s'oubliera pas, sûrement l'un des titres le plus abouti de l'album australien.

« Difficult listening » est un titre très brut, très Rage Against The Machine dans le vocal, rythmé par une batterie dominatrice qui donne envie de secouer la tête au crash barrière,

Avec « Interlude, on fait une pause, on reprend son souffle, petit rappel de l'intro et cela fait du bien


Fin de l'acte II avec « The Treshold (part 2) », un titre de hard rock classique avec une belle guitare et une voix enfin en accord avec le style.

« I use my hair to express myself », on retourne dans les années '90, entraînant, bougeant,... un titre qui fait du bien.

Puis arrive le très très long « Opium », douze minutes de hard rock mélodique, dont seulement deux de voix hurlée à la limite de la fausseté. Un titre dont cet album se serait passé vu le peu d'utilité musicale dont il fait preuve. On en arrive à s'impatienter en attendant la fin du troisième acte clôturé par « Rift (part 3 ) ». On revient voir notre horde d'orcs dans cette version de « The Crust » encore plus brutale.


Ce LP se conclut par « Hightway home », nouveau morceau instrumental, bien fait, agréable.

Le bras de la platine se relève pour nous faire comprendre que l’écoute est terminée. On reprend ses esprits tant cet album nous a fait traverser les décennies, les styles de rock et les émotions.


Si l'on devait conclure de suite on dirait que ce disque est pas mal, assez bien construit aux influences multiples !

Mais prenons encore un peu de temps pour peaufiner notre jugement. C'est un album de deux jeunes musiciens passionnés, qui à force d’écriture et de compo ont réussi à avoir assez de matière pour oser rêver à l'édition de leur propre disque. Auto-production et enregistrement DIY, ce disque est quand même relativement abouti et professionnel.


L'un des gros point fort de cette galette est la section rythmique. Sûrement dû aux conditions d'enregistrement, le duo basse/batterie détonne et apporte un vrai soutien à une voix parfois en souffrance.

A ce stade, leur style n 'est pas encore vraiment défini et l'on sent qu'ils se testent un peu dans ce premier opus ,

Même si ce groupe se cherche, c'est un bel album de rock qui plaira surtout aux metalleux et /ou à tout ceux qui préfèrent le cri des cordes de guitare aux hurlements de voix. L'hydre de Perth trouvera son public et peut-être perdra quelques têtes pour enfin se poser et trouver sa voie.

JS.B
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