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Mise à jour le : 29 02 2024

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A ma gauche: Ailyn, ex-chanteuse (2008-2016) du groupe de Metal gothique Sirenia.

A ma droite: Mike Orlando, guitariste fondateur de Adrenaline Mob, avec un certain...Mike Portnoy.

Au milieu, Frontier Records qui fait se rencontrer ces 2 musiciens en pause musicale forcée.

Sur le papier, pas des lapins de 6 semaines : on pouvait donc s’attendre à une production d’un bon niveau. Et c’est vrai que les qualités ne manquent pas dans ce premier album, sobrement nommé du nom du groupe, littéralement : “la voiture de Madame est avancée!”.


Pour se faire une idée, on débute l’écoute par « Misery », un titre qui aurait pu être porté par Halestorm et la tempétueuse Lizzy! On retrouvera d’ailleurs ces mêmes influences dans une demi douzaine de titres, assaisonnés d’un peu de Greenday pour le sautillant « Stolen Heart. »


Puis la guitare déclenche réellement les hostilités sur « Dead and Gone, » un morceau exécuté à la vitesse d’un cheval au galop par la batterie, ponctué par un solo hystérique et décoiffant. En tendant l’oreille, on débusque même un peu de Sixx A.M.


On continue sur le très bon « Screaming Misfire » : Là encore, Mike Orlando met tout le monde d’accord et démontre sa grande maîtrise des riffs entêtants.

On termine le morceau sur un final qui monte en intensité. Aylin montre qu’elle sait chanter, mais si on cherche la petite bête, les parties criées ne sont pas totalement maîtrisées.


Au coeur de l’album vient se nicher le lancinant « Constant Craving. » Les instruments, un peu plus en retrait, laissent de la place au chant, impeccable.


On remarquera que Mr Orlando fait une incursion vocale en ponctuant les morceaux « Turning the Page » et « Take me Higher, » histoire de varier les plaisirs et contrebalancer un usage surprenant de la voix de sifflet d’Ailyn dans ces 2 morceaux (pour ceux qui ne savent pas ce qu’est la voix de sifflet, ce sont les notes suraiguës à la limite de l’audible, dont Mariah Carey aimait abuser)


Le point fort de cet album, c’est indéniablement ce Heavy Metal énervé, moderne, technique qu’apporte l’écriture vive de Mike Orlando.

A cela vous ajoutez un batteur qui fait pleuvoir les marteaux, appuyé par une ligne de basse tout en sobriété, mais efficace.

Le plus grand défi, sans doute, était pour Ailyn, qui devait adopter un chant plus en adéquation avec le style, en dehors de ses sentiers battus. Et c’est le (tout petit) bémol de ce premier album : une voix, pas toujours juste dans l’intention, et qui parfois confond engagement avec démonstration. Il n’en reste pas moins qu’Ailyn est une excellente chanteuse, qui a su honorablement négocier le virage du changement de registre.

En route pour un 2ème album parfait?

S.A

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