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Mise à jour le : 29 02 2024

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Après Restless Fire sorti en 2015, le prolifique bassiste-chanteur Markus Fortunato (MZ, Öbliviön, Kingcrown, et maintenant Fortunato) et ses compagnons de route reviennent à la charge avec un 3éme album, un peu plus néoclassique que le précédent.

Autant vous le dire tout de suite : j’ai trouvé cet album d’un intérêt assez inégal. Aussi, je m’attarderais plus volontiers sur certains morceaux que sur d’autres pour cette chronique "flash" (je ne vais quand même pas vous mâcher tout le travail!)

Et dès les premières mesures de Carry on to the Depths of the Sea, on est tout de suite mis dans le bain d’un univers fortement influencé par Malmsteen, le legging léopard en moins et une touche de testostérone en plus!

Je me laisse accrocher par Blood of the unknown et Fly Away, un peu plus Power Metal, qui me rappelle la couleur des premiers albums d’HammerFall.

A Star In the Sky  nous emmène sur des chemins plus exotiques et permet à Markus de nous régaler d’un solo de basse. On appréciera la coloration orientale. Coloration que l’on retrouve agréablement dans A White Cross On a Norman Field, même si là encore, je trouve les claviers un peu trop “kitch” (une impression persistante sur plusieurs morceaux).

Je survole l’OVNI My Mother Was a Who, en décalage avec le reste de l’album, et qui me laisse perplexe, tant sur le choix de la mélodie que sur la fin, disons le, abrupte. Je vous laisse juger.

L’album trouve une virtuose conclusion avec Insurgency, un morceau de plus de 9 minutes maîtrisé, riche de plusieurs mouvements qui forment un ensemble cohérent, un peu à la manière des morceaux fleuves de l’Helloween de la grande époque.

D’un point de vue général, je trouve la production un poil en dessous de l’album précédent, de part la section rythmique surmixée qui perturbe parfois (notamment sur Blood of the Unknown), mais qui donne néanmoins l’occasion d’apprécier le gros travail de Markus à la basse, impeccable.

Néanmoins, cet album reprend avec application tous les codes du Metal Néoclassique : il embarquera les fans, mais laissera peut-être les autres au bord du chemin. Un soupçon de Power Metal supplémentaire n’aurait pas nui à l’ensemble.

Je me permettrai en outre de placer 2 mots sur l’artwork de la pochette, réalisée par le très doué et très prolifique Stan W Decker, à la production déjà très honorable (illustrateur pour Primal Fear, Vanden Plas, Superscream, DragonForce et plus récemment, Blue Öyster Cult), qui rend hommage à l’époque de l'insurrection (“Insurgency”, nous y voilà!) de la Commune de Paris en 1871. Un thème choisi avec intelligence car étonnamment d’actualité, un siècle et demi plus tard...l’Histoire serait-elle un éternel recommencement?

“Insurgency” reste un album de bonne facture, qui mérite plusieurs écoutes pour en apprécier certaines subtilités. Finalement, on ne boudera pas notre plaisir de constater  que le Néoclassique Made in France n’a rien à envier à ses cousins septentrionaux.


Stéphanie

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