Je dois vous avouer qu'à l'instant où on m'a transmis cette galette à chroniquer, je n'étais pas très emballé .

Un groupe de Heavy Rock français; D.O.G de son petit nom(à ne pas confondre avec le groupe de rock français normand DOGS au pluriel ); surfant sur un revival 70's/80's n'avait pas grande chance de me faire frémir la bistouquette un tant soit peu.

Avec toute la conscience professionnelle qui me caractérise, je me devais de jeter une oreille attentive à la dite galette sus-citée.

Peu enclin à écouter de la musique dématérialisée, je clique à reculons (si si c'est possible, j'ai testé) sur le lien.

1.Misery 

ça commence fort ! Gros riff ! Gros son !  Voix rauque de rigueur. Le ton est donné, on est pas là pour s'amuser. Changement de rythme plus heavy, la voix qui suit dans les aigus, on est totalement dans les poncifs du genre qui raviront surement les amateurs.

2. Modern Hero

Très bonne intro à l'image de tout le disque avec un son de guitare très eighties. Quelle soit rythmique ou en solo, la guitare est incontestablement l'atout charme du disque. Le chant et surtout les chœurs m'ont évoqué, allez savoir pourquoi, un certain Tobias Sammet.

3.Sentenced to the end

Intro et titre plus ambiancés avec toujours cette guitare alléchante. A contrario, le chant manque un peu de spontanéité, un poil maniéré, cherchant encore son identité.

4. Passenger of the dark

Toujours cette intro de gratte qui m'évoque cette fois Satriani dans ses jeunes années.

5. Desilusion, desolation

Un titre à tiroir, plus complexe avec beaucoup de variations et également au niveau du chant. Jo Amore serait-il un adepte de Jorn Lande ? Le groupe s'est clariement dépouillé sur ce titre avec ses multiples changements de rythme. Chacun y trouvera sa référence pour qui aime le genre tellement il est emprunt de cette mouvance NWOBHM.  Un léger parfum de Maiden pour moi. Ce titre est clairement le morceau de bravoure du skeud, nettement le plus intéressant et démontrant un réel potentiel. Petit bémol pour ma part : la conclusion des titres est en général nettement en dessous.

6. The enf of time

Titre anecdotique en regard du morceau précédent.

7. B.O.C

Le titre plombant pas excellence. Une belle réussite avec son changement d'orientation à mi-parcours évitant la redondance.

8. Dream of glory

Encore et toujours la guitare aux avant postes et une belle énergie tout au long du titre.

9. Icarus dream

La ballade de circonstance qui se respecte. Chant et guitare acoustique à l'honneur. C'est clairement le morceau où le chant m'a le plus conquis. Il faut bien avouer que Jo a un bien bel organe, et quand il trouve SA voix, elle est remarquable et poignante.

10. In my world

In my world, pour conclure ce disque et donnant son nom à l'album . Tout en maîtrise et un bel exercice de genre.

En conclusion, DOG sort un premier disque solide à l'instar de sa cover. Un certain manque d'unité est totalement contrebalancé par une véritable envie d'en découdre. La guitare est clairement au centre de tout. Autour d'elle tout s'articule, elle donne le ton et oriente chaque morceau dans de multiples variations. Le chant puissant montre une belle et (trop) grande variation. Un peu maniéré pour moi, il se révèle terriblement efficace et poignant quand il ne cherche pas à se conformer aux grands noms du genre. La rythmique n'est pas en reste, elle est un socle solide à défaut d'être novatrice pour accompagner proprement les envolées mélodiques, vocales et guitaristiques.

La belle petite surprise qui prouve bien qu'il ne faut pas s'arrêter à certains à priori. Groupe à découvrir et à suivre.

Strap