Laissez moi vous conter l’histoire d’une bande de moussaillons, originaires de Perth (Ecosse), qui fonde un groupe au début des années 2000 et écrira la grande Histoire du Metal Pirate. Sérieusement, mais sans jamais se prendre au sérieux.
Fans de Finntroll, Korpiklaani ou Turisas, il n’est point la peine de vous présenter Alestrom. Pour les autres, vous ne serez pas déçus du voyage dans les exotiques contrées du Metal Pirate.
Hissez la grand voile! Souquez les artimuses! Alestorm reprend la mer et nous dévoile enfin leur 6ème album studio : “Curse of the Crystal Coconut”.
Pour commencer, n’attendez pas de Alestorm un virage à 180°… Tant au niveau du visuel de l’album que du style : un squelette en tricorne, une mer déchaînée, des coffres aux trésors, des mélodies que certains pourraient juger naïves (mais ô combien efficaces), un piano-accordéon, et la voix de conteur de taverne de Christopher Bowes… tous les ingrédients sont là, avec quelques variantes subtiles…
On commence par une grosse rasade d’hymnes sautillants à reprendre en choeur qui-ne-font-pas-dans-la-dentelle : Treasure Chest Party Quest'', les très bons 'Fannybaws' et 'Pirate Drinking Crew'. Si vos enfants vous demande ce que chante le monsieur, dites leur que c’est de l’anglais et que vous ne comprenez pas tout…
Des titres un peu plus énervés viennent relever la mixture : "Chomp Chomp", "Wooden Leg Part 2", où l’on perçoit que Alestorm navigue non seulement sur les mers du Folk Metal, mais puise aussi son inspiration dans le Power Metal et le Death Mélodique.
Au détour de "Tortuga," on se frotte les oreilles en se demandant si on a bien entendu : du Hip Hop??!! Sérieux? La voilà la petite brise de fraîcheur que l’on attendait de cet album. Et contre toute attente, ça fonctionne!
On respirera sur le surprenant "Zombies Ate My Pirate Ship", mon coup de coeur de l’album, avec, une fois n’est pas coutume, une voix féminine venant apaiser les 40èmes rugissants d’un Christopher Bowes très en progrès vocalement parlant.
Et on coiffe le tout d’une chanson plus calme, "Henry Martin", adaptation d’un chant traditionnel écossais, et qui n’est pas sans rappeler "Nancy the tavern Wench" présent sur leur premier album “Captain Morgan’s Revenge”. Nostalgie, nostalgie...
Quoi? c’est déjà fini?
Il n’y a décidément pas grand chose à jeter sur cet album.
Alors, d’accord, ce "Curse of the Crystal Coconut" ne révolutionne pas le genre. Les esprits chagrins diront que c’est toujours à peu près le même chose, et que Alestorm joue encore la sécurité. Mais reprocherait-on à AC/D"C de faire du AC/DC depuis 35 ans?
Cet album atteint son but : provoquer une furieuse envie de faire la fête, un verre de bière* dans une main, les amis dans la seconde (spéciale dédicace à mes congénères de l’Armée des Ombres)!
Et ce sera mon conseil Santé pour 2021 (on espère…) : si Alestorm jette ses amarres dans la taverne de votre port, faites vous du bien. Précipitez vous, en famille, entre amis, emmenez la belle mère! Car c’est en live que ces satanés flibustiers donnent ce qu’ils ont de meilleur : positifs, bourrés de second degré, techniquement irréprochables, fédérateurs et éminemment sympathiques!!!
Ahoy!
*l'abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.
(oui, ça va, hein! Les mentions légales, tout ça, tout ça…)